Coups de Griffes de Théo

Suivez-moi sur Twitter

Entrez votre adresse mail pour suivre ce blog et être notifié par email des nouvelles publications.

Rejoignez les 44 autres abonnés

Stats du Site

  • 14 691 visites

Archives

MARTINEZ, PRENOM FEMININ

Samedi, 04 février 2023, 09h.

Je suis au bord d’un terrain de foot, sur lequel des vétérans rivalisent de talent, parfois de gros ventres. Un jeune, sur la touche qui tient plusieurs téléphone, se met à crier le nom d’un joueur en action, lorsque l’un des téléphones se met à sonner.

Du milieu de terrain, le propriétaire du téléphone demande à son Nchinda de lire le nom qui s’affiche. « C’est Martinez qui t’appelle. Je décroche ? » « Mouf ! Tu décroches quoi ? Le nom que tu vois là, ce n’est pas un homme hein… C’est pour que ma femme ne sache pas qui appelle. Si tu vois aussi mécanicien2, préviens-moi sans décrocher. Pour tout le reste, dis-leur que je suis au sport… »

J’étais pour la première fois, véritablement témoin d’un subterfuge, un leurre, qui est souvent raconté comme une blague par les utilisateurs des réseaux sociaux. Je ne sais pourquoi le monsieur a choisi de donner à son contact féminin, le prénom masculin hispanique le plus célèbre du moment au sein du continent (planète ?) Cameroun. Toujours est-il qu’il a eu le mérite, avec le développement de l’actualité, de me faire parler d’un sujet sur lequel justement, je ne souhaitais rien dire. Car comme le dit quelqu’un, surinformer, c’est désinformer.

Le sourd, le muet, l’aveugle, et même une personne qui porte les trois handicaps, sait de quoi il s’agit, lorsque le prénom rattaché à la découverte macabre au matin du dimanche 22 janvier 2023 est évoqué.

Jusqu’à ce jour, aucune autorité publique n’a pris la parole pour donner des informations concrètes et vérifiées sur les circonstances de ce crime. Le détenteur du temps du continent camerounais, comme le vétéran footballeur, nous a informé à travers son Nchinda (nous ne sommes dignes de l’entendre directement que deux fois par an) qu’une enquête est ouverte et que des arrestations sont en cours.

Le peuple assoiffé de sang, peut-être plus que de justice et de vérité, se félicite et se réjouit des informations glanées ça et là, qui à travers la page d’un « influenceur », qui à travers un ami « bien placé ». On atteint presque l’extase, lorsque plusieurs personnalités publiques, riches, sulfureuses et grandes gueules sont interpellées, à grand renfort de publicité, reportages et éditoriaux.

Plus le temps passe, plus j’ai l’impression que l’on oublie qu’Arsène Salomon Mbani Zogo a été assassiné, non pas seulement en raison de ce qu’il dénonçait ou de la manière avec laquelle il dénonçait, mais en raison… du pouvoir.

Seul le sentiment d’avoir un pouvoir plus que puissant, inébranlable, peut pousser un individu à de telles extrémités. A la fois et paradoxalement, une gravité et une légèreté extrême. La décision de tuer, et de n’accorder tellement aucune importance aux conséquences que le besoin de cacher ou de maquiller le crime ne s’est pas imposé.

Seul le pouvoir, le sentiment d’un pouvoir absolu, peut entraîner de telles extrémités. Dans de telles circonstances, comment peut-on imaginer que seul l’argent, fut-il l’équivalent de la plus grosse fortune mondiale, suffit à créer une telle illusion ? C’est sans doute la première chose que l’on voit ou croit, lorsque frustré par le quotidien, des efforts improductifs, des routes tueuses et des hopitaux-morgues, l’on annonce l’arrestation d’un milliardaire qui dit dépenser cinq millions de Francs Cfa par jour.

Martinez a été le prénom attribué à une femme par le vétéran, pour créer un leurre efficace, qui le met à l’abri des représailles de sa femme. Seul lui et le Nchinda, le savent.

Les feuilles tombent et nous nous en réjouissons, alors que les branches et le tronc, sont encore solidement enracinés et ne tarderont pas à se regarnir de feuilles vierges et vertes, lorsque la saison s’y prêtera. D’ailleurs, les feuilles ont intérêt à mourir et tomber, pour que l’arbre paraisse plus beau.

Alors oui pour la justice et la vérité, toute la justice et toute la vérité.

Vous paierez et tomberez tous, ce sang sera vengé. Dans cette vie, ou dans une autre.

Justice pour Arsène Salomon Mbani Zogo.

J’AI VAINCU LA LEUCOSELOPHOBIE

La leucosélophobie. Souvent évoquée, mais difficile à vraiment décrire. Un contraste, lorsque l’on sait que pour en parler, il faut plus ou moins guérir.

Peut-être que certains se rendent vite compte de leur état lorsque le syndrome est lié à leur activité quotidienne. Toujours est-il, qu’il soit ponctuel ou constant, il a bien une cause, le syndrome, et il faut bien en sortir un jour.

En ce qui me concerne, j’ai du mal à identifier les causes, bien que je soupçonne très fortement le climat morose, tendu et d’une violence psychologique et verbale sans précédent, qui prévaut en ce moment. Je me suis replié inexplicablement. Une action inattendue m’a cependant permis de passer outre le syndrome de la page blanche : un tweet.

J’ai suivi le lien posté par un blogueur dans un tweet. J’ai été renvoyé au clip d’une chanson : « Ngoan Ezoum » de Nkodo Sitony. Il est évident que les moins de 40 ans ne reconnaitront ni l’artiste, ni le titre de cette chanson. Cela n’est pas bien grave, L’on ne peut reprocher à des gens de ne s’intéresser qu’aux choses de leur époque. Epoque? J’ai du mal à croire que je me considère déjà d’une autre époque. Sans doute mon insomnie qui me joue des tours.

La chanson, le clip (puisque c’est de cela que je voudrais parler, et certainement pas de la génération android-casque-écouteurs-Instagram-futilités), la chanson disais-je, je l’ai écoutée plusieurs fois, j’ai regardé le clip une dizaine de fois. Autant vous le dire tout de suite, je ne sais pas ce qu’il dit dans la chanson. Je ne comprends pas cette langue. J’aurai certainement l’occasion de demander.

Mais comment comprendre qu’un simple clip, une mélodie, une voix, donnent autant d’émotions et de nostalgie? Toute une enfance qui revient à la surface, et qui à tout moment et constamment, tente de te faire tomber dans le piège du « Ô, que c’était bien avant ».

L’artiste avec plein de couleurs, une casquette « USA » (qui aurait sans doute créée beaucoup de polémiques aujourd’hui), des chorégraphies simples et de chez nous, une mélodie originale, des costumes beaux et authentiques, des scènes de chasse, un cochon nourrit par un enfant devant sa case en terre battue…le tout agrémenté par un montage rudimentaire (oui, je trouve ça beau) de la fierté d’une certaine époque, notre CRTV bien aimée.

Oui, comme le scieur du clip qui visiblement rentre de son champ et s’arrête spontanément, pose son engin et esquisse des pas de danse avant de repartir, sans se demander qui est le type qui danse avec lui, beaucoup à une certaine époque, passaient outre les questions de personnes pour s’accorder sur un minimum : ce qui nous rassemble.

On n’enfonce pas une porte ouverte, et il est inutile de passer les dernières minutes de ma nuit à décrire et rappeler des situations que tout le monde voit. En revanche, j’estime qu’il est important de rappeler à certains que dans 20 ans, certains suivront des liens sur twitter ou tout autre réseau social du moment, et tomberont sur vos œuvres. Ils pourront s’extasier devant la beauté de vos écrits, devant la pertinence de vos développements. Les pseudos privilèges qui poussent certains aujourd’hui à tomber dans le sectarisme, pour dire le moins, referont surface lors de l’audience convoquée par le tribunal de l’histoire et des consciences. Des Nkodo Sitony seront appelés comme témoins, et les héritiers assumeront.

Sans doute avec le recul d’une trentaine d’année (après l’émergence donc), nous comprendront comment les acteurs d’aujourd’hui en sont arrivés là. Parce que non, le sous-développement n’explique pas, et ne justifie pas tout. Peut-être dirons-nous à ce moment que c’était mieux aujourd’hui. J’espère que non en tout cas.

Que Dieu nous aide.

LA JUSTICE MASQUEE

Plus jeune, j’aimais regarder des films de Ninja. Ces mercenaires masqués avec pour certains de supers pouvoirs. L’épilogue était souvent la découverte du visage du lanceur d’étoiles, qui s’avérait parfois être un proche. Le masque était au centre de l’intrigue.

Le 06 mars 2020, le Cameroun enregistrait officiellement son premier cas de COVID-19. Le Coronavirus ? Tout le monde ou presque sait ce que c’est. Enfin…croit savoir, puisque ceux même qui sont supposés être des spécialistes s’affrontent sur des théories et contre théories, sur son origine, son mode de transmission, etc…

Ce que le profane de la chose scientifico-médicale que je suis a retenu en revanche, c’est que deux choses constantes sont à considérer. Le virus crée une grippe particulière, qui peut mener à des difficultés respiratoires aigües, et même la mort. L’autre chose à retenir est sa transmissibilité extrêmement rapide et le fait que le virus mute. Mais plus que les aspects scientifiques décrits avec des mots d’inexpert, ce sont les conséquences sur la vie des camerounais qui sont encore plus intéressantes à observer.

Rendus à 553 cas positifs en moins de 30 jours, même les plus sceptiques du début commencent à trouver qu’il est important de prendre des précautions. Les « tcha moi l’os » et autres « mets cinq ici »ont quasiment disparu. Les industries de fabrication de masques naissent de rien. Mais surtout, les administrations, les commerces et autres cliniques commencent à imposer le port systématique du masque. Bientôt il sera compliqué de reconnaitre un proche dans la rue.

Plus important à mon avis, est que ce « nouveau » virus a de bon côtés, je veux dire, de très bon côtés en dehors des règles d’hygiène plus largement encore répandues et imposées. Le bon côté du virus est le retour à l’égalité de tous. Il est juste que tous soyons au même niveau.

Même niveau de vulnérabilité, même niveau de souffrances, même niveau de soins. Commissaire de police, Bayam-sellam, ministre de la République, pousseur du marché central, nous sommes tous logés à la même enseigne. Les évacuations de ministres pour une douleur au doigt, c’est terminé…pour l’instant. Les frontières sont fermées, nous partagerons donc tous les hôpitaux de « référence » et attesterons du niveau de notre plateau technique. En dehors de toute considération, cela est juste.

La pandémie nous a également permis de (re)découvrir que l’appartenance à un parti politique ou à un système de gouvernance réputé amorphe ne signifie pas que les moutons du même pâturage ont le même prix. Quand les camerounais veulent insulter le père d’Etoudi, ils font seulement allusion à son ministre dont le nom ressemble à celui d’une marque de transfert d’argent, et à tous ceux qui comme lui ont des titres ronflants et des bilans désastreux.

Désormais, il faudra aussi reconnaître et dire tout haut que le ministre de la santé qui abat un travail de titan et qui est apprécié de tout le monde sauf de politiciens d’extrême mauvaise foi, il faudra reconnaître que ce ministre-là est un casting et un choix du Nnom Ngui. Il faudra se souvenir des directeurs des institutions sanitaires et du personnel, nommés directement ou indirectement par le grand père.

Il faudra dire que le gouverneur du Littoral, qui se bat jour et nuit avec des compatriotes dont l’incivisme est proche d’actes criminels, est un casting et un choix du Nkunkuma. Oui, ses choix sont souvent mauvais. Mais le COVID-19 nous montre qu’ils ne le sont pas toujours. Mais aussi que la responsabilité sectorielle, individuelle, peut se démarquer d’une indolence générale qui est systématiquement attribuée au président.

Lui-même totalement silencieux (sans doute en confinement pour montrer l’exemple), disparu des radars, lui qui a fait du silence un mode de gouvernance, un objet d’étude hautement scientifique ! Les silences de notre Président est le sujet d’une thèse et d’un ouvrage dédicacé en grandes pompes le 11 décembre 2019.

Devant l’histoire, chacun assumera ses responsabilités, y compris ceux qui pensent qu’ils n’en ont pas, ou plus.

Bonne semaine et bon confinement…pour ceux qui peuvent se le permettre.

JUSTICE POUR UN, JUSTICE POUR TOUS

En plus d’être aveuglement partisan, il faut être un extrémiste radical pour ne pas se réjouir, ou tout au moins être soulagé de la libération d’hommes et de femmes dont l’enfermement prima facie était à mon avis inutile, voire illégal. Au-delà de la politique, du jeu politique, il y a derrière ces personnages publics des familles, des enfants…

De savoir qu’ils vont pouvoir rejoindre leurs couches, porter leurs progénitures, manger leurs plats préférés, aller au marché…faire ces choses qui sont si normales pour nous qui sommes en liberté, mais dont les personnes privées de liberté rêvent. Ces choses que nous pensons acquises, mais qui sont reniées à d’autres. A raison pour certains, mais malheureusement à tort aussi pour beaucoup d’autres.

Ceux-là n’ont pas de noms. Ils ne sont pas politiciens, ils n’exercent pas de fonctions de pouvoir, ils n’ont pas de compte en banque fournis. Ils ne sont pas moins humains que les grands, ils n’ont pas moins besoin de rejoindre leurs familles. Et pourtant…

Pourtant ils ne bénéficient pas de l’arrêt des poursuites, du désistement du ministère public, de la possibilité du remboursement du corps du délit.

Ils n’ont pas autour d’eux un tourbillon médiatique, une armada d’avocats qui initient 600 procédures en 09 mois de détention, et souvent la climatisation dans leurs cellules où ils dorment debout.

Ceux-là n’ont pas de noms, ils ne demandent pas moins à retrouver leur humanité. Qui parlera au Président de la République du jeune d’à peine 20 ans détenu provisoirement depuis des mois à Eseka, prévenu d’avoir volé un régime de noix de palme et qui n’a aujourd’hui pour seul recours qu’une avocate empathique qui passait par là?

A l’heure où certains partisans célèbrent d’anciens prévenus comme des dieux, et d’autres louent la mansuétude du suprême éternel maitre du temps, qui se souvient de ces petites gens, abandonnées aux mains d’une justice jusqu’ici au service des riches et des influents?

Ainsi va la vie, me dira-t-on. Il n’en demeure pas moins qu’à chaque fois qu’une mesure de justice comme la décision d’arrêt des poursuites du 04 octobre 2019 mettra en évidence d’une façon aussi spectaculaire l’injustice de notre société, le sommeil de certaines personnes, moi le premier, sera toujours perturbé.

Je ne perds pas espoir qu’un jour ma chère patrie devienne un pays d’égalité, où le voleur de milliards et le politicien n’ont pas plus le droit de bénéficier de l’arrêt de poursuites que le présumé voleur de noix de palmes.

Peut-être est-ce une perfection utopique. C’est néanmoins en la visant que l’on parviendra à un équilibre perfectible.

Que Dieu nous vienne en aide.

VOYAGE EN TERRE MENDIANTE DE SANCTIFICATION

Le roi sage avait déclaré qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, et les sujets d’actualité des dernières heures ne font que confirmer cette assertion. Ce qui se faisait par le passé est remis au goût du jour, et le simple fait d’en parler pour le dénoncer amène une levée de bois vert et excite les bouches des flingueurs habituels.

Que cela soit clairement compris avant toute chose : l’intelligence au service de la manipulation ne rendra jamais le mal bien et le bien mal. La vérité n’a pas de couleur politique, encore moins de soutane.

C’est cette indépendance de la vérité qui pousse les agents manipulateurs à vouloir cataloguer ceux qui, un tant soit peu et pour une raison ou une autre, disent froidement ce qui est vrai. Et pour ces gens, en voilà une autre : subventionner un voyage de pèlerins en terre sainte avec des fonds publics est une faute, et une violation des principes qui régissent la République. Point presque final.

La constitution de la République du Cameroun dispose clairement que : ‘‘L’Etat est laïc. La neutralité et l’indépendance de l’Etat vis-à-vis de toutes les religions sont garanties’’.

Autrement dit, toute ingérence de l’État dans des affaires religieuses qui ne portent pas atteinte à l’ordre public est illégale, mieux, anticonstitutionnelle. Subventionner le Hadj, c’est s’ingérer dans les affaires religieuses des musulmans. C’est au moins de la discrimination à l’égard des autres religions, au pire, une violation flagrante de la constitution si toutes les autres religions bénéficient de la même illégalité. J’irais même plus loin en disant que c’est une insulte à l’égard des citoyens camerounais qui n’appartiennent à aucune religion, car ils sont nombreux qui paient des impôts et qui ne vouent aucun culte à personne.

Évidemment, les manipulateurs viendront tenter de faire croire à l’opinion que le dire à cette occasion c’est être un anti musulman. La division est toujours une stratégie à laquelle ils font recours. Certains esprits faibles suivront. D’autres pas, et heureusement.

D’autres essayent de faire croire que, parce que l’État subventionne des écoles et des hôpitaux de confession religieuse, il peut également financer des pèlerinages. Comme si subventionner des personnes qui aident l’État dans ses missions de service public, pouvait être comparé à accompagner des personnes dans leurs quêtes personnelles et individuelles. De la vraie sorcellerie intellectuelle.

Peut-être nous plaignons-nous d’ailleurs pour rien, car les medias publics ont annoncé que cette subvention du Hadj était un ‘‘don du chef de l’État’’. Personne ne doute qu’après 50 ans de hautes fonctions dans la très haute administration, le Président de la République peut à lui seul faire un don d’un milliard à une communauté religieuse. Le bon cœur du Président est connu de tous.

Sauf que je suis obligé d’être sceptique, car chez nous, la passerelle entre la caisse personnelle et la caisse commune est tellement étroite que la confusion est vite faite (à dessein) entre les dons, et les subventions tirés de fonds publics. Qui a le pouvoir de demander les justificatifs de la provenance d’un tel don? Personne, même pas le parlement, trop occupé à débattre de la crise anglophone…oups, pardon, cela n’a jamais été inscrit à l’ordre du jour, depuis plus de trois ans.

Nous ne sommes pas seulement des mendiants de la paix, nous sommes dans ce pays, mendiants de sanctification.

IF NOT US, WHO?

I had a bad experience few days ago. An experience which tested my limits. I actually felt like giving up and respond to that siren. The siren of discouragement.

I stayed unattended for more than thirty minutes at the emergency unit of a category ‘‘A’’ hospital. You would say in our Cameroonian context, that’s no big deal. People suffer more negligence every day. I do agree.

However, I must admit that during those minutes of suffering, for the very first time as an adult, I seriously thought of emigration. I could not just understand how, in my own country, not lacking means for a proper treatment, I could die like a fowl, lying on metallic chairs. I was finally taken care of. In the midst of negligence and incompetence, survive very professional individuals.

Like I said, I thought of carrying my family away. And I had a second thought. I thought of all those who could think like me, those who, for genuine reasons, could have had the idea of leaving.

I remember a famous opposition analyst during the last presidential election, responding to a cacique of the present regime who was proudly saying that living in Cameroon is a marvelous experience, that if embassies present in our country decide to offer visas to all Cameroonians, the country will disastrously be emptied. Let’s be honest. He is not far from the truth.

But actually, if we all go away, and definitely turn our backs on our motherland, our lone common house, who will stay. Who will transform the land into an enjoyable place? Unto whom lies that responsibility, if not us?

By us, I mean those who are old enough to have watched live Roger Milla’s world cup goals, and young enough to be able to use Telegram. We cannot just be observers, consumers and quitters (OCQ).

Paradoxically, we the OCQs, are the ones having a great part into the battles organized by those who have nothing more to offer. Instead of reflecting on us, our future and well-being, we jump into the first political concept and fight. Am I saying youth should not involve themselves in politics? No. I am saying our main target should be acquiring Technology, master Trade, and develop our Economy at the micro level (TTE).

Once we are TTE focused, we have a chance of surviving, more, we have the opportunity to transform our direct environment, and the country.

Should people not travel? Migrations are part of our story. There are no people without migrations. But as it stands, we cannot afford to move without being TTE focused, with the clear and predefine intention of developing our country. It’s not just money. It’s a state of mind, an attitude, a mode of investment.

If not us, who will develop our country?

SORTIR DES CAVERNES, OU MOURIR.

Je regardais la CRTV tard il y a quelques jours (oui, je regarde la télévision nationale), et je suis tombé sur une perle, qui m’a fait frémir, et a fait remonter en moi un sentiment que je n’avais plus ressenti depuis un certain temps. A tel point que, des jours plus tard, l’envie, le besoin me vient d’en parler : j’ai vu un clip.

(suite…)

Derniers commentaires

Élisabeth NGABENGONO dans MARTINEZ, PRENOM FEMININ
Ursula dans J’AI VAINCU LA LEUCOSELOP…
Tchounkeu dans LA JUSTICE MASQUEE
Anne H.T dans JUSTICE POUR UN, JUSTICE POUR…
Herman Sihgomnou dans JUSTICE POUR UN, JUSTICE POUR…